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Les régimes hypocaloriques ont longtemps constitué le seul modèle de régime amaigrissant, mais de nombreuses études ont montré qu’ils sont inefficaces à long terme et amènent le plus souvent un effet yoyo avec une reprise de poids supérieure au poids perdu. Voici quelques pistes d’explication…

Les régimes hypocaloriques sont frustrants

Le mot « régime » en soi est déjà frustrant. La restriction calorique impose un effort tel qu’elle n’est pas tenable à moyen et long terme. En outre, elle n’éduque pas à une meilleure hygiène de vie et à une meilleure alimentation.

Une étude américaine récente a montré que les régimes hypocaloriques, et notamment le fait de devoir compter les calories ou peser ses aliments, augmentent la production de cortisol, une hormone du stress qui favorise l’accumulation de graisse abdominale. C’est un comble, non ?

Les régimes hypocaloriques comportent des risques pour la santé

Les régimes hypocaloriques sont souvent efficaces dans un premier temps. De ce fait, ils amènent une perte de poids (trop) importante et rapide qui provoque une libération massive des toxines qui étaient emprisonnées dans les réserves de graisse de l’organisme (résidus de métaux lourd, de médicaments, ..). Cela peut mener à une surcharge hépatique.

La restriction calorique risque également d’engendrer des carences en sels minéraux, vitamines, oligo-éléments ou acides gras essentiels. Il peut en résulter fatigue, faiblesse, baisse d’énergie, mauvaise humeur et une plus grande vulnérabilité aux maladies et infections.

En plus, le fait de se sentir plus faible amène à restreindre son activité physique là où il faudrait l’intensifier !

Les régimes hypocaloriques sont pratiquement toujours synonymes d’effet yo-yo et de résistance à l’amaigrissement

La restriction calorique, si elle est parfois efficace dans un premier temps, n’amène pas seulement une perte de graisse mais également une fonte musculaire. Or, la dépense énergétique liée à la masse musculaire est 6 x plus importante que celle liée à la masse grasse. La perte de masse musculaire a donc pour conséquence une diminution du métabolisme de base (= la quantité de calories que nous consommons au repos).

Lors de la reprise de poids, pratiquement automatique à l’arrêt du régime, la masse musculaire perdue est plus facilement remplacée par de la graisse.

Dans le même ordre d’idée, notre instinct de survie fait que le corps réagit à une restriction calorique en se mettant en mode « économie d’énergie ». Il entre donc dans un mode de fonctionnement où il tire le maximum d’énergie du peu de nourriture que nous lui accordons. C’est notamment la raison pour laquelle nous maigrissons par paliers et qu’une nouvelle restriction calorique plus sévère est souvent nécessaire pour continuer à perdre du poids. Ce mode « économie d’énergie » perdure au moment où l’on reprend une alimentation normale, ce qui provoque un immanquable effet rebond et une reprise rapide des kilos durement perdus…

La répétition de régimes hypocaloriques amène progressivement à une résistance à l’amaigrissement. La reprise de poids est chaque fois un peu plus importante car le corps fait des réserves supplémentaires pour pallier l’éventuelle prochaine restriction calorique.

Que faire alors ?

Pour éviter l’effet yoyo, il faut choisir de redevenir acteur de son alimentation et réapprendre à manger et à vivre plus sainement, en apportant de petits changements progressifs sur le long terme, non pas sur le mode de la privation et de la culpabilité, mais dans le plaisir et la joie de découvrir de nouvelles façons de vivre et de s’alimenter. C’est le rôle d’un coach en nutrition que de vous aider à prendre goût à de nouvelles habitudes et de vous guider pas à pas sur votre chemin, dans le respect de votre individualité et de votre mode de vie.

Sources : lanutrition.fr: http://www.lanutrition.fr/Les-régimes-hypocaloriques-stressent-et-font-grossir-a-4346.html, DELAGE S., « Ne me parlez plus de régimes ! », Editions du Dauphin, 2012